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Scènes de combat : comment les écrire, comment les éviter ?

  • chloequentrec
  • 16 nov. 2023
  • 5 min de lecture

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Scènes de combat : comment les écrire, comment les éviter ?


Les scènes d’action sont souvent un passage obligé qui en effraie certains et en fait jubiler d’autres. Que vous faisiez partie de la première catégorie, que vous ayez envie de vous diversifier ou que tout cela vous laisse perplexe, cet article est fait pour vous. Les scènes de combat, comment les écrire, comment les contourner ? Voyons ça ensemble !



1.Écrire une scène de combat


Si votre personnage est censé être un pro de la baston, mais que vous ne feriez jamais de mal à une mouche, pas de panique ! Le plus important est de visualiser. Il existe de nombreuses ressources pour s’inspirer : films d’action, tutos de cascadeur, films d’arts martiaux, etc. En voici une liste non exhaustive, mais qui peut s’avérer utile :

- Sherlock Holmes, Guy Ritchie, 2009 (chorégraphie de combat : Nick McKinless)

- John Wick, Chad Stahelski, 2014, (chorégraphie de combat : Jonathan Eusebio)

- Old Boy, Park Chan-Wook, 2003, (chorégraphie de combat : Ji Jung-Hyeon)

- Les vidéos de Yayan Ruhian, artiste d’arts martiaux et cascadeur

Observez ces scènes et prenez des notes très factuelles sans vous occuper des noms précis de mouvements. Établissez un compte-rendu de chaque mouvement, dans l’ordre, qui sera effectué. À l’écriture, il vous suffira de « remplir les trous » en intégrant ce compte-rendu à votre style et à votre histoire ! Par exemple : coup de pied lancé, ventre = Il projeta son pied avec le peu de force qu’il lui restait et rencontra l’abdomen de son adversaire.)

Et si comme toi, ton personnage n’est pas un pro de la castagne, c’est encore mieux ! En effet, il faudra puiser dans ton imagination et ton expérience. Comment je réagirais à ce moment-là ? Je grifferais, crierais, donnerais des coups de pied ? Si tu veux que ton personnage parvienne tout de même à se défendre, inspire-toi de tutos de self defense à destination des débutants, tu y verras des gestes basiques et instinctifs ! Je conseille par exemple la vidéo Women take a self-defense class, Ladylike, As/Is qui peut donner quelques pistes.

Une fois ta scène écrite, il faut procéder à la relecture. Fais attention à la cohérence en imaginant visuellement la scène, ou si tu te sens, essaie de la reproduire ! Tu peux aussi réécrire la scène de manière factuelle et chronologique pour être sûr. e que tout s’enchaîne naturellement. Attention, la scène doit être cohérente avec ton personnage et son histoire.

N’oublie pas non plus les conséquences ! Chaque coup doit sembler réel (si le personnage reçoit un coup de pied dans le ventre, sa respiration doit se couper). Là aussi, en fonction de la résistance du personnage ! Cela amène à d’autres conséquences pour la suite, le personnage doit-il se soigner, garde-t-il un handicap, etc.


2. Les alternatives


Et si la perspective d’écrire une scène de combat vous laisse toujours perplexe, n’oubliez pas qu’il existe bon nombre d’alternatives ! En voici quelques-unes :


- La scène de fuite : votre personnage doit prendre les jambes à son cou, poursuivi par des méchants très méchants, armés jusqu’aux dents… Mais comment ? Une scène de fuite peut être tout aussi intéressante qu’une scène de combat ! Votre personnage va évoluer dans son environnement, se cacher, sauter, trouver des endroits incongrus, voire dissimuler son visage par des mécaniques ingénieuses. C’est l’occasion de redoubler d’ingéniosité et de jouer avec la rythmique ! En fonction des capacités de votre personnage, vous pouvez vous inspirer de scènes de parkour (cette discipline française qui consiste à utiliser le mobilier urbain pour effectuer des sauts acrobatiques), de scènes d’espionnage pour montrer l’intelligence de votre héros.ine (le bon espion n’est-il pas celui qui se fond dans la masse ?) ou tout simplement d’une bonne scène de course-poursuite survitaminée ! C’est aussi le moment de jouer avec les difficultés rencontrées, votre personnage peut tomber, s’essouffler, se faire trahir, se laisser aller à la paranoïa en voyant des ennemis partout… En somme, la fuite est un bon vecteur de suspens, sans avoir recours à de la force brute !

N’oubliez pas aussi cette autre possibilité : votre personnage peut se retrouver dans le rôle du poursuivant ! Qu’il soit en voiture, à pied ou en dragon volant, la poursuite permet de démontrer les capacités physiques, mentales ou magiques de votre personnage, avec une bonne dose de suspens ou de spectaculaire ! Et puis du point de vue d’un antagoniste peu regardant sur la morale, cela peut tout à fait faire un cocktail explosif.


- Le deus ex machina : à l’origine, ce terme théâtral désignait l’intervention d’un dieu que l’on faisait descendre sur la scène mécaniquement. Aujourd’hui, nous l’utilisons pour désigner un événement soudain ou un personnage inconnu qui, par son intervention, résout les péripéties de l’intrigue et permet le dénouement. Attention, ce procédé artistique est à utiliser avec parcimonie ! En effet, le lecteur peut être frustré par une succession d’événements trop rapide ou par un effet « cheveu sur la soupe ». Mais alors, comment écrire un bon deus ex machina ? Cela peut passer par l’intervention d’un personnage apprécié du lecteur qui, soudainement, referait surface ! On lui pardonnerait tout, non ? Ou bien, si votre roman suit des règles magiques, un élément surnaturel dont le pouvoir se déclencherait au moment propice peut écourter une scène de manière impressionnante, vous épargnant alors l’écriture d’une scène de combat. Vous pouvez aussi utiliser le deus ex machina comme un moyen de terminer un chapitre sur un cliffhanger, par exemple en faisant intervenir un nouveau personnage mystérieux, qui se révèlera important par la suite. Pour être sûr de ne pas faire retomber votre effet comme un soufflé, la règle d’or est de respecter votre lectorat : donnez-lui matière à réfléchir ou à s’exclamer, n’utilisez pas ce procédé seulement par commodité, il faut une idée bien tenace pour tenir les ficelles de votre belle machinerie inattendue !


- L’absurde : l’humour est un bon moyen de contourner une difficulté tout en divertissant votre lecteur. Et puisqu’une anecdote vaut mille explications, laissez-moi vous conter celle-ci. Dans Indiana Jones et les aventuriers de l’Arche perdue, alors qu’Indiana se retrouve en duel avec un combattant au cimeterre bien aiguisé et que le spectateur s’attend à un combat acharné, notre aventurier préféré sort son pistolet et avorte le combat d’une balle mortelle. On pourrait croire que la scène s’est paresseusement défilée devant la difficulté (et c’est peut-être le cas, ne dit-on pas que Harrison Ford était malade ce jour-là et qu’il avait préféré écourter la scène ?), mais l’effet est tout à fait satisfaisant : le comique prend le pas sur l’action et rend la scène d’autant plus remarquable.


En somme, que vous décidiez ou non d’écrire cette fameuse scène de combat, la leçon à retenir dans tout cela est la suivante : AMUSEZ-VOUS. L’avantage de la littérature est l’absence de limite, pas de limite de budget, de moyens techniques… Faites confiance à votre lecteur tout en le guidant, il doit se visualiser la scène et se laisser emporter par l’action même si cela se fait un peu au détriment de la vraisemblance. Une scène d’action doit être divertissante avant tout !


Pour aller plus loin : Les podcasts de Mégy - Comment faire une scène de combat ?





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Chloé Q Relectrice

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